Les Confessions

Les Confessions, Rousseau, 1765

Introduction

Cette histoire se situe quelques années après celle du peigne cassé. Elle en est comme l'autre volet puisque victime des adultes dans le premier épisode, il devient à son tour une sorte de bourreau reproduisant sur quelqu'un d'innocent la justice subie. La prophétie annoncée s'est donc réalisée : le jeune garçon est devenu menteur par la faute des adultes qui se sont conduis injustement à son égard.

Le récit (l. 1-40)

Ce récit est fait au temps du récit. C'est l'histoire d'une faute commise, de son procès, et d'un châtiment injuste. C'est l'équivalent de l'épisode du peigne cassé.

La réflexion (l 40-61)

L'ensemble de la réflexion est écrite au présent d'écriture.
Sur le sort de la jeune fille (premier paragraphe). Elle ne retrouvera pas de travail. Rousseau porte sur elle le regarde d'un sociologue qui analyse son cas : elle a volé ; pour séduire ; elle a menti. On peut donc utiliser le mot sévère de (l. 47) vice. Le paragraphe se termine par l'examen de conscience de Rousseau. Le pronom personnel de la première personne montre la sincérité : Rousseau s'accuse d'avoir fait le malheur de la jeune fille (l. 50 : malheureuse) mais ce qui le plonge dans le remord c'est surtout d'avoir contribué à rendre mauvaise une jeune fille innocente. À son tour, Rousseau a pu faire germer le mal comme cela avait été le cas pour lui lors de l'épisode du peigne cassé. Rousseau comprend que, comme tous les hommes, il ne peut s'abstraire du mal.
Sur lui-même (second paragraphe). (l. 51 : souvenir cruel, insomnie ; l. 52 : mon crime) On a ensuite un développement sur les rapports entre les remords et la vie (au présent de vérité générale). Ce mensonge a été tu une vie entière. Personne, pas même Mme de Varens n'en a connu la confidence. Ce récit autobiographique a pour première origine un aveu impossible à faire autrement que par l'écriture : on trouve le champ lexical du fardeau et de la délivrance.

Conclusion

C'est un passage courageux puisque l'auteur ne se présente pas sous un jour favorable. Rousseau assume honnêtement sa faute. Le choix du titre de son recueil est donc pleinement justifié. Le livre I se terminait par le départ du jeune Rousseau de Genève, le second se termine sur un autre départ et le livre III commence par le rappel de cet épisode qui va le poursuivre toute sa vie.